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LES JOURNALISTES ET LES GILETS JAUNES

 

 

Catégorie : Opinions

 

 

 

 

 

 

 

 

   Cet article est le résumé d'un livre, "Gilets jaunes - L'imposture" (par l'Inconnu Soldat), qui a été censuré par les médias - et notamment par Le Monde, fer de lance du mouvement journalistique systématiquement favorable aux Gilets Jaunes. Son auteur a précisé qu'il n'avait pas voté pour Emmanuel Macron au premier tour, mais au second, pour faire barrage à Marine Le Pen. Il insiste d'abord sur le fait qu'Emmanuel Macron est légitime parce qu’il a été élu avec 66,1 % des voix, qu’il est arrivé premier de tous les candidats au premier tour, et qu'il a nettement remporté le second tour. Bien sûr, en comptant les abstentions, il n’avait pas la majorité absolue, mais la majorité qu’on appelle simple. Donc, contester la légitimité d'Emmanuel Macron, c'est contester le mode électoral décidé au travers de la constitution, qui fut acceptée par référendum au début de la Ve République, et à une majorité écrasante. Les Gilets Jaunes n’ont aucun droit de décision au sujet de la légitimité d'Emmanuel Macron. Le raisonnement comme quoi Emmanuel Macron pourrait ne pas être légitime est un sophisme, un raisonnement biaisé.

 

   La presse dénonça la diminution de cinq euros pour l'allocation logement, mais pas un mot positif quant à l’augmentation de 100 euros pour le SMIC (en fait 35 euros si l'on tient compte de la prime d'activité), présentée comme des miettes. Il y eut certes l’augmentation de la CSG (avec un seuil qui a été remonté), mais des mesures sociales ont été prises, dont les journalistes ne parlent pas. Une partie importante de la presse passe sous silence les changements qui ont eu lieu pour les plus démunis. Elle parle peu de l’augmentation de l’allocation vieillesse, de l’allocation pour handicapés, de la suppression progressive de la taxe d’habitation pour 80 % des assujettis, de la suppression d’une partie des charges sociales pour les bas salaires, etc. Visiblement, certains journalistes ont un parti pris politique contre Emmanuel Macron. De plus, on voit des articles moquant le chef de l'Etat. Peut-être manque-t-il d’empathie, mais il ne manque pas d’intelligence, ni de haute conscience de son rôle en tant que Président. Certains journalistes oublient au minimum de relativiser, quand ils ne présentent pas les choses sous un jour uniquement critique - finissant par influencer inévitablement des millions de Français...

 

   Des journalistes, dont ceux qui ont couvert les Gilets Jaunes pour Le Monde, ont pris parti pour eux sans la moindre nuance. Clairement, depuis le début, la majorité des journalistes sont liés aux mouvements populistes, même si certains d'entre eux n’en n'avaient sans doute pas conscience - ce qui pose question quant à leur formation de journalistes et de citoyens... Un des mensonges, c’est à propos de la disparition de l’ISF. Beaucoup de Gilets Jaunes croient qu'il a complètement disparu, ce qui est faux : il en reste un tiers. L’idée de sa transformation étant de permettre des investissements, donc de l’emploi et plus de richesses pour les Français. Ce n’est pas juste un outil au profit des riches… Et puis bien-sûr, le mensonge continue quand on ne mentionne pas l’augmentation du RSA, du minimum vieillesse, des allocations, telles que celles pour les femmes  isolées, de rentrée, les APL, familiales… On ne signale pas ces aides aux plus démunis pour bien ancrer l’idée de "Macron Président des riches" qui "profite des pauvres"... Tout ceci fut agité par des politiciens revanchards et distillant de la haine par rapport à la victoire d'Emmanuel Macron. En ce qui concerne Jean-Luc Mélenchon, il est évident que cet homme a été de très mauvaise foi, entre autre lors des perquisitions qui ont eu lieu chez lui. Mais, sa crise d'excitation renforça son noyau dur, qui se mit à attiser de plus en plus la haine. Une partie importante des Gilets Jaunes sont des électeurs de Mélenchon, ou de Le Pen et de groupuscules de l'ultra-droite. L’affaire Benalla a également été un des ferments de l’éclosion de ce mouvement populiste, certains journalistes du Monde ayant comparé cette affaire d'importance limitée au  Watergate - donc un traitement journalistique disproportionné... Le départ de ces manifestations fut le prix du carburant et le pouvoir d’achat, c’est à dire, soit-disant, de l’injustice fiscale. Ils sont partis en réalité d’une idée fausse, comme quoi le pouvoir d’achat stagne depuis dix ans, ce qui est une contre-vérité. Et aussi qu’il baisserait pour les plus pauvres, ce qui est également faux. C’est une thématique de populistes de gauche, les populistes de droite en parlant moins.  L’extrême droite, elle, évoque les immigrés, des fraudeurs sociaux, des faux chômeurs, ce qui est fabuleux quand on sait que plusieurs dirigeants d’extrême droite fraudent le fisc...

 

   Avec l’affaire Benalla, la limitation sur les routes à 80 km/h, et finalement la légère augmentation du prix du gazole, tout cela constitua les explosifs artificiels destinés à  gonfler le mécontentement soit-disant général. Remettons les choses en perspective : il y a 30 ans, une heure de SMIC permettait de s’acheter deux fois moins de carburant qu’aujourd’hui, sachant que les voitures consommaient deux fois plus ; on en arrive à la conclusion qu’une heure de SMIC permet de rouler une distance quatre fois plus grande qu’il y a cette époque. Il a suffi d’une vidéo, devenue virale, d’une femme en colère (et qui s'est d'ailleurs récemment désolidarisée des Gilets Jaunes) à cause de cette taxe pour faire démarrer les actions des Gilets Jaunes. Le Monde fut le principal animateur du mouvement systématiquement hostile à Emmanuel Macron, en ne proposant pas, contrairement à son habitude, des articles pour et contre les Gilets Jaunes. Un équilibre aurait pourtant permis justement de mettre les choses au clair, et les lecteurs du Monde, habitués à voir un équilibre, n’ont pas pensé un instant, sans doute, que le fait de ne donner qu’un seul point de vue était un manque au devoir d’information et d’honnêteté. Et malheureusement, la majorité des médias "mainstream" ont suivi ce biais d’information (occultation d’informations, présentation biaisée des faits), sous prétexte de faire de l’information continue… On a pu remarquer aussi que les Gilets Jaunes ont été violents envers des journalistes, alors même que ceux-ci prenaient souvent leur parti. Mais, c’est relativement connu que les sympathisants des Insoumis et du Rassemblement National haïssent la presse "mainstream"… Les médias ont donc joué ici un rôle politique partisan...

 

   Il y a eu plusieurs tables de discussion qui furent ouvertes, mais jamais 50 % du temps donné aux opposants pour Le Monde… Le Figaro, quant à lui, a fait une étude, publiée dans un article (le 19 décembre 2018) à propos du fait que les Gilets Jaunes se sont imposés à la une de la presse petit à petit. Quand on relève le contenu de ces unes, on voit des mots comme "grogne, colère, vague, marée"… ces deux derniers termes ne correspondant à aucune réalité. Plus tard, on relève des expressions comme "pouvoir d’achat, colère noire, fièvre jaune… On retrouve donc bien dans les unes de nombreuses références au pouvoir d’achat. Alors, était-ce une vague, une marée ? Pour cela, il suffit de se référer aux chiffres, et si certains ne veulent pas faire confiance aux chiffres soit-disant biaisés du ministère de l’Intérieur, il faut savoir qu’un groupement de journaux a fait faire des comptages par un organisme indépendant, et qu'ils ont obtenus les mêmes que le ministère, tandis que ceux des organisateurs restaient fantaisistes...

 

   Entre le 17 novembre et le 5 janvier (huit manifestations), le nombre de manifestants est passé de 282.000 à 50.000. Or, il y a 47 millions d’électeurs en France. Le nombre de manifestants du 17 novembre correspondait donc à 0,62 % des électeurs. Ces chiffres sont moins que médiocres, alors que Mélenchon, Le Pen et la CGT avaient appelé à manifester… La médiocrité de ce chiffre peut être comparée aux quatre millions de manifestants faisant suite aux attentats de Charlie Hebdo (les 10 et 11 janvier 2015). On peut aussi la comparer à la Manif pour tous, mouvement minoritaire, moins populaire que les Gilets Jaunes : 340.000 personnes, soit 18 % de plus que les Gilets Jaunes... A l’époque, leur pétition, qui avait récolté 700.000 signatures, avait été considérée comme non-représentative et illégitime. Pourquoi dans ce cas les 282.000 manifestants du 17 novembre seraient-ils plus légitimes ? Parce que certains médias, dont Le Monde, ont transformé la grenouille en bœuf, par un flux d'écrits manipulateurs...

 

   70 % des Français soutenaient soit-disant les Gilets Jaunes… Le Monde a corrigé le tir par la suite, mais les sondages indiquaient tout de même environ 45 %… les 25 autres % ont été rajoutés en additionnant "soutien" et "sympathie", ce qui n’est évidemment pas la même chose. Voilà pourquoi (et c'était voulu) il y eut une sur-légitimation des Gilets Jaunes. "Colère noire, Détermination", etc... voilà ce que l’on entendait, alors même qu’ils restreignaient la liberté de circulation. Certains étaient même haineux. Le mouvement même est un noyau de violence. C’est violent, car ils supprimaient le droit de libre circulation, mais aussi parce qu’ils engendraient une violence réactive, qui a eu parfois des conséquences tragiques. Par exemple, cette femme qui amenait son enfant d’urgence à l’hôpital, bloquée dans les ronds-points, sa voiture malmenée, paniquant au point de foncer dans les manifestants ! De plus, ils imposaient aux conducteurs de mettre le gilet jaune (obligatoire dans les voitures) sur le pare-brise et à crier "Macron Démission"… Il y eut des saccages partout. Alors, n’allons pas parler de "pacifisme" et d'atmosphère "bon enfant", d’autant plus quand on voit qu’il y a eu des stations de péages détruites, incendiées, par les Gilets Jaunes, et non généralement par des casseurs professionnels. Ces violences pourraient expliquer qu’aux dernières manifestations le nombre ait nettement diminué, seuls les plus radicalisés étant restés.

 

   Les Gilets Jaunes ont envoyé une délégation insistant sur le fait qu’ils ne prenaient pas de décision et ne dirigeaient pas le mouvement. Il y a pourtant des sortes de leaders comme Eric Drouet, qui a créé l’événement du 17 novembre, Maxime Nicolle, Mathieu Blavier, Jason Herbert, Thomas Miralles, Marine Charrette-Labadie, Julien Terrier, Priscillia Ludosky. Ces "portes-paroles" auto-proclamés ont décidé qu’ils étaient représentatifs juste parce qu’ils avaient des pages Facebook. Tous sont membres de la classe moyenne, gagnant tout à fait bien leur vie. Comment osent-ils prétendre être les "portes-paroles" de gens dont ils ne partagent rien - sinon la haine du pouvoir en place ? Barnaba, par exemple, a un salaire de 50 % au dessus du salaire médian... Pour Drouet, l’État abuse de la population, et il se vante d’avoir voté pour Marine Le Pen aux deux tours... tout en étant devenu un soutien de Jean-Luc Mélenchon... ! Miralles, lui, a été candidat aux municipales de Canet sous la bannière FN, Cauchy est très lié aux pro-poutiniens français et adhérent à Debout la France. Buhler a été  adhérent au FN, puis est passé chez Dupont-Aignant, Maxime Nicolle a voté lui aussi Marine Le Pen et il dit qu'il veut faire perdre de l’argent aux riches en bloquant les ronds-points (bon, il en fait perdre aussi aux pauvres, mais chut… pour les journalistes !), et il critique durement la police. François Ruffin accuse Emmanuel Macron de mettre la France à feu et à sang, prétendant que le Président déchire la République et qu’il devrait démissionner, sous peine de rendre le pays fou de rage, et parallèlement il déclara qu'il "haïssait" le chef de l'Etat et qu'en fait il avait des pulsions de meurtre par rapport à lui...

 

   Les Gilets Jaunes prétendent faire une "révolution", mais étant donné leur appartenance aux populistes (complotistes, extrêmes droites, populistes mélenchonistes), ils sont plutôt dans le cadre de la Terreur. Leur objectif de porter les revendications issues d’un sondage proposé pendant plusieurs jours sur le groupe Facebook "La France en colère" a abouti à un "référendum" de 30.000 personnes, qui a fait sortir un certain nombre de revendications caractéristiques. Comment 30.000 individus pourraient-ils être représentatifs ? Quant au nom du groupe, il n'incite pas au calme, au pacifisme... Justement, parlons de la violence souvent exprimée contre les forces de l’ordre : un commissaire roué de coup, de nombreux policiers blessés, etc... Des Gilets Jaunes prennent des pavés, des cocktails molotov et les envoie à la tête des policiers ; et après cela ils s’étonnent qu’au bout d’un moment les policiers répondent ? On doit aussi parler de violence sociale, parce que mettre des gens au chômage à cause des blocages permanents, ça s’appelle aussi de la violence. Les fausses informations aussi peuvent être considérées comme de la violence, par exemple ces tracts mensongers, typiques surtout de l’extrême droite, sur les droits de succession, fausse information sur la suppression des allocations logement. Comme autres mensonges, on relèvera l’utilisation d’une photo datant de 2014 et montrant une manifestation de travailleurs frontaliers allemands, prétendument attribuée à une manifestation de Gilets Jaunes, l’utilisation également de photos de la retransmission en plein air de la coupe d’Europe de Rugby à Clermont-Ferrand, ou encore des photos des manifestants après les attentats de Charlie Hebdo… Ils ont aussi utilisé la photo d’un gendarme soutenant une manifestation de police en 2016, la photo d’un manifestant blessé à Barcelone ayant été présentée, quant à elle, comme une victime de la police. Des manipulations multiples, et relayées par nombre de journalistes, sans aucune vérification...

 

   Trop souvent, les Gilets Jaunes défendent l’utilisation de la violence face à une soit-disant violence sociale. Cela leur donne de soit-disant excuses pour insulter, menacer, mettre le feu, détruire… Et quand mentir peut servir leur cause, ils ne s’en privent pas, et avec le soutien de certains journalistes. Il y a eu ce faux courrier de l’Elysée provenant soi-disant d'Emmanuel Macron, cet autre faux voulant faire croire que la Police Nationale appelait à soutenir les Gilets Jaunes, le détournement d’une interview d’un gendarme, etc.  Et quand ils peuvent dire que ce sont les policiers ou les gendarmes qui ont été agressifs, utilisant des vidéos tronquées, c'est le déchaînement… Par exemple, cette vidéo affirmant que des CRS s’en étaient pris à un handicapé en chaise roulante - sauf qu'elle était totalement fausse, le démenti de la personne en chaise roulante elle-même n’y ayant rien changé. Il affirma que les CRS ne l’avaient pas agressé, mais au contraire protégé. Il s'agissait d'un  jeune handicapé, conseiller départemental du Finistère, qui se disait d’ailleurs dégoûté par l’utilisation de son handicap… Alors, oui, il y a eu parfois des violences policières, car ça arrive quand les pressions sont trop fortes ; et ces violences sont suivies de sanctions exemplaires. A côté de cela, plusieurs centaines de policiers ont été blessés dans l’exercice de leurs fonctions durant ces manifestations, et le traitement journalistique de ces questions fut fait en mettant en avant essentiellement la violence policière et non celle - beaucoup plus importante - des Gilets Jaunes...

 

   Le Monde a fait une présentation politique d'un certain nombre de graphiques, notamment sur le pouvoir d'achat. Il est tellement facile de détourner les graphiques et de prétendre qu'Emmanuel Macron ne fait qu’une politique pour les riches. Le journaliste qui a concocté l’article manipulatoire utilisant ces graphiques n’a évidemment pas fait preuve d’éthique. Le pouvoir d’achat a en réalité augmenté de 55 % en 30 ans, en tenant compte de l’inflation. Le pouvoir d’achat a augmenté en France de 1,8 % durant la deuxième moitié de 2018… Non, la France n’est pas un pays de miséreux ! Et il ne faut pas oublier que 745 milliards sont redistribués chaque année... Pour un géographe, ou tout scientifique (honnête), les graphiques publiés par Le Monde sont une horreur sur le plan éthique, puisqu'il ne commencent pas à zéro... donnant ainsi une impression d’écart beaucoup plus grand qu’il ne l’est entre le bas et le haut. On ne peut pas dire qu’il y ait eu une accélération des inégalités ; c'est une idée reçue, voire une manipulation. Pour comprendre une partie de la fluctuation, il faut réaliser qu’il y a eu une modification très importante de la pyramide des âges entre 1996 et 2016. Il y a certes une augmentation des inégalités par catégorie, mais le vieillissement de la population a également un effet multiplicateur sur les inégalités.  De plus, dans l’article du Monde, le journaliste a fait intervenir des "experts" engagés surtout auprès de Jean-Luc Mélenchon ou de Benoît Hamon, augmentant ainsi le biais de l’analyse, présentant la France censée être miséreuse et fraternelle (celle des Gilets Jaunes) en lutte légitime et révolutionnaire contre la France "d'en-haut", des Gilets Jaunes "sympathiques" et "opprimés"... C'est évidemment faux lorsqu'on analyse les chiffres avec un minimum d'impartialité, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas d’inégalités en France...

 

 

 

Elément bibliographique :

 

 

"Gilets jaunes, l'imposture" - L'Inconnu soldat, Les éditions des Sans voix, 2019, 211 pages

 

 

Présentation du livre :

 

Ce livre a pour objet l'étude de la genèse du mouvement des gilets jaunes, le rôle qu'ont joué les media, les intervenants médiatiques, les politiques. C'est également une étude de la dérive déontologique des media et notamment du journal Le Monde. Il démontre comment un mouvement ultra-minoritaire (0,6 % des électeurs au plus fort des manifestations) ont eu droit à un traitement médiatique hors de toute proportion, une présentation idyllique. Il démontre un aveuglement coupable des media des dérives, depuis le début, violentes, sectaires, extrêmistes de ce mouvement et comment ces mêmes media n'ont jamais donné la parole aux opposants à ce mouvement et comment, comme les journalistes de BFM l'ont reconnu, ce fut, pour certains d'entre eux, six semaines de mono-information au profit des gilets jaunes alors que plus rien n'a existé autour. En revanche la parole a été donné à des complotistes, des extrémistes et ce à flux continu.

 

 

Corinne Schwers

 

Le 21 février 2019

 



22/02/2019
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